The Girl in the White Coat
Pascale Monpetittombée par hasard en cherchant sur Monique Mercure (
J.A. Martin photographe) que j'avais vu dans un autre film
Je ne voyais pas du tout l'image comme ça
Peut-on être aussi miséreux qu’Élise, personnage central de The Girl in the White Coat? Peut-on être aussi naïve, candide et vulnérable pour vivre ainsi dans une société où de nombreux outils d’aide sont offerts aux indigents? Sans doute existe-t-il dans les couches des plus humbles de nos sociétés occidentales quelques personnes qui, comme Élise, confirment l’adage voulant que la misère colle sur le pauvre monde.
Personne intègre, Élise (Pascale Montpetit) se saigne pour héberger dans un centre son père (Julien Poulin) atteint d’alzheimer. Elle vit dans une maison de chambres tenue par une propriétaire tyrannique (Monique Mercure). Elle travaille dans une usine où elle est l’objet de moqueries incessantes de ses collègues, mais bénéficie de la protection bienveillante de son patron (Roc Lafortune).
Quelques photos de famille, sa perruche D’Artagnan et un vieux manteau blanc constituent sa seule richesse. Or, un jour, son manteau disparaît. Croyant qu’une passante le porte, Élise le lui arrache pour ensuite se rendre compte que ce n’est pas le sien. Son désir de retourner le manteau à sa propriétaire tournera au cauchemar.
Film noir et intimiste tourné avec peu de moyens, ce long métrage souffre d’un déséquilibre entre des scènes très réalistes et d’autres basculant dans le conte de fées. Il faut dire que le fait de tourner en anglais ce film où les principaux interprètes sont francophones n’aide pas.
Pascale Montpetit tient le film sur ses épaules avec une interprétation juste et étudiée, digne de son personnage d’Henriette dans Eldorado. Comme toujours, le travail du directeur photo Jean-François Lord fait honneur au scénario.
L’histoire est une adaptation très libre de la nouvelle Le manteau de Gogol. Mais on en retiendra aussi une dimension très moderne, à savoir l’impact émotif de vivre au sein de petits noyaux familiaux. L’amitié, la solidarité, c’est bien beau, mais ça ne remplace pas les liens de sang. À ce sujet, la magnifique dernière séquence du film est éloquente.
Je ne sais pas pourquoi je me suis embarquée côté noir...
ça a l'air d'être un très beau film Martine
Merci