Éthiopie:Quel secret renferme la mystérieuse église de Sainte-Marie-de-Sion ?
L'
Église Sainte-Marie-de-Sion est une église chrétienne située dans la ville d'Aksoum au nord de l'Éthiopie.Dans l'enclos de ce haut lieux,l'un des plus sacrés de la millénaire Église éthiopienne orthodoxe,il existe une chapelle qui refermerait la légendaire Arche d'Alliance,le coffre dans lequel les Hébreux conservaient les Tables de la Loi.
L’Arche a bien existé : elle était en bois d'acacia recouvert d'or, surmontée de deux chérubins d'or qui se faisaient face sur le couvercle, et elle mesurait, selon l'« Exode » (37 ;1), « deux coudées et demie de long par une coudée et demie de large et autant de haut » ; ce qui fait exactement, en rétablissant la valeur de l'ancienne coudée, 1,143 m de long par 0,685 m et autant de haut. Il est vraisemblable, d'après plusieurs indications, qu'elle ressemblait aux coffres égyptiens tels que celui qu'on a retrouvé dans le tombeau de Toutânkhamon.
Elle se trouverait donc actuellement dans cette église éthiopienne reconstruite dans les années 50, sur l'emplacement d'une ancienne église du même nom, construite, elle, en 372 et qui fut sans doute la première église chrétienne de l'Afrique subsaharienne. Les prêtres commis à la garde de l'Arche en interdisent le spectacle à tous les visiteurs. La légende, veut, en effet, que le spectacle de l'Arche, qui serait insupportablement radieuse, tue le commun des mortels. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle n'était jamais montrée que bâchée lors des cérémonies publiques (célébrations rituelles de la danse de David devant l'Arche).
Personne d'autre que certains prêtres de l'église n'ayant donc vu l'Arche, il est impossible de savoir ce que recouvre cette légende. Il est vraisemblable que l'étincellement de l'or dont elle est recouverte lui prête une brillance hissée par les imaginations au niveau du surnaturel. Si elle foudroyait réellement les gens (du fait de la présence d'un matériau radioactif, par exemple), il est douteux qu'elle eût pu être transportée de Palestine en Éthiopie sans faire d'innombrables victimes sur son parcours. Nous ne citons cette hypothèse, assez échevelée, que parce que certains récits rapportent que l'Arche contiendrait un météorite.
Seule une autorisation des supérieurs de l'église de Sainte-Marie-de-Sion permettrait, semble-t-il qu'on aille examiner l'Arche.
Certains récits suggèrent qu'on savait en Europe, depuis le Moyen Age au moins, où se trouvait l'Arche. C'est possible, car on savait en tout cas où se trouvait l'Afrique noire, comme en atteste la sculpture du porche nord de la cathédrale de Chartres, qui montre la reine de Saba foulant aux pieds un esclave nettement négroïde. Après tout, le texte ancien de la légende de Parsifal raconte bien qu'un certain chevalier Gahmuret d'Anjou alla dans le pays où les gens sont noirs comme la nuit et qu'il y tomba amoureux de la reine. Sans doute lui parla-t-on aussi de la légende de l'Arche et la rapporta-t-il en Europe.