Non loin de La Plata,
en Argentine, La Ciudad de los Niños (La Ville des Enfants) s’étend comme un vrai Disneyland depuis 1951. La légende dit même que
Walter Disney himself serait venu en visite à La Ciudad et s’en serait inspiré pour construire le premier parc Disney.
Mais la
particularité du parc de La Plata, c’est sa
visée politique. Inaugurée par Juan Perón en 1951 – pour info, le militaire et ex-président argentin était socialiste chrétien, politiquement marqué au centre-gauche – La Republica/Ciudad de Los Niños recrée à taille d’enfant une véritable
ville avec ses institutions publiques, éducatives, sportives, religieuses, ouvrières et commerciales. Elle se divise également entre une zone urbaine et une zone plus agricole, et les jeux y sont différents.
L’un des intérêts du lieu – outre le fait de passer un
super moment en famille dans un parc charmant plein d’attractions – repose donc sur la possibilité qu’ont les enfants d’
expérimenter (en jouant) leur citoyenneté, en participant par exemple à des
séances du Parlement. D’ailleurs, une fois par an, une session exceptionnelle est organisée par les enfants de la région et certaines
des lois adoptées par « La Republica de los Niños » entrent en vigueur dans la région de La Plata !
Cette « République des Enfants » peut se voir de deux manières. Du regard de l’enfant, qui vient dans ce
parc d’attractions pour s’amuser et tester tous les jeux possibles, sans plus d’idées derrière la tête. Et du regard du parent, qui comprend
l’enjeu qu’il existe à faire s’amuser et réfléchir son enfant sur des sujets aussi nobles que la
représentation politique, les lois, la justice…
Il est évident que cette initiative pour que les enfants, dès leur plus jeune âge,
expérimentent « en vrai » la démocratie représentative est à creuser. Comment mieux
se rendre compte des qualités et aussi des limites d’un régime politique qu’en ayant l’occasion de le tester ?
Des idées simples existent pour transformer notre vision de la politique et reprendre en main notre destin…
Pour redevenir « justes, libres et souverains », selon les mots de Perón.