coucou Martin
nous aussi pour la Fête du vin à Bordeaux nous avons toujours de jolis bateaux qui viennent et que l'on peut visiter
cette année celui là était prévu
finalement, le voilier russe « Shtandart » ne sera pas accueilli à la Fête du vin
Devant l’émotion de la communauté ukrainienne et les risques de récupération, la mairie de Bordeaux renonce à recevoir le trois-mâts.
Marche arrière toute. Finalement, Bordeaux n’accueillera pas le « Shtandart », ce trois-mâts dont le pavillon russe lui vaut l’hostilité de plusieurs ports européens depuis le début de la guerre en Ukraine. Pourtant, ce navire-école, réplique du premier navire de guerre de la flotte de la Baltique, accueille des jeunes matelots de toutes les nationalités dont des Russes et des Ukrainiens et se voit en « symbole de la paix ». Ce week-end, les services de l’État ont accepté son accueil dans certains ports français, dans le cadre d’exhibitions populaires, dont Bordeaux fête le vin, du 23 au 26 juin. Il fait escale ces jours-ci à La Rochelle, après plusieurs mois d’« errance » en Méditerranée.
Les sensibilités peuvent être heurtées par cette présence », résume Oleksandra Sergeiva, la présidente de l’association Ukraine Amitié Bordeaux. Les membres de l’association ont été consultés : une majorité refuse de voir le navire amarré à Bordeaux, dans ce cadre-là. « Nous considérons que cela reste un symbole, celui d’un navire de guerre. Même si c’est une réplique, ce n’est ni le lieu, ni le moment pour ça. » La mairie s’est donc pliée à la décision de l’association.
Le contrat sera payé, mais le « Shtandart » n’accostera pas. Le retour du navire, déjà venu à la fête du vin, aurait pu avoir une valeur « positive », estimaient la Ville et le CIVB. Depuis, la donne a changé et les massacres en Ukraine ont eu raison des bons sentiments. « Ce que les gens verront, c’est un navire de guerre russe sur les quais de Bordeaux », dit Oleksandra Sergeiva. « On ne sait pas quelle utilisation les Russes feraient de cette venue, en termes de propagande, abonde Brigitte Bloch. On ne veut pas que ce soit instrumentalisé. »
« Pas de conflit »
Le capitaine russo-ukrainien du « Shtandart » prend acte de la décision de la mairie de Bordeaux. « Je ne veux pas créer de conflit, de haine », commente Vladimir Martus, qui bénéficie du soutien de l’association Ukraine 17 en Charente-Maritime. Il met en avant les actions entreprises par les bénévoles depuis le début de la guerre déclenchée par « le fou du Kremlin » : les voyages humanitaires effectués par l’officier de liaison rochelais Ludovic Pacciarella pour apporter des médicaments et du matériel médical en Ukraine, ou encore les concerts de la chanteuse ukrainienne Ekaterina Gopienko à bord du bateau, qui ont servi à récolter 1 000 euros en faveur d’un hôpital de son pays.